• Laëtitia RAIBON - Naturopathie - Micronutrition - Jeûne 06 30 65 71 21

Gaz intestinaux : comment les réduire grâce à la naturopathie

Gaz intestinaux : comment les réduire grâce à la naturopathie 1080 1080 Laetitia Raibon
Laëtitia Raibon Naturopathe Deux-Sèvres

Par Laëtitia RAIBON, votre naturopathe

Gaz intestinaux odeurs

Qu’est-ce que les gaz intestinaux ?

Un phénomène naturel lié à la digestion

Les gaz intestinaux — flatulences lorsque le gaz est expulsé par l’anus, éructations lorsqu’il remonte — sont la conséquence normale de la digestion. Ils proviennent de deux sources principales : l’air avalé (aérophagie) et la fermentation microbienne des résidus alimentaires.
Les gaz contiennent surtout de l’azote, du dioxyde de carbone et de l’hydrogène. Selon la composition bactérienne, on retrouve parfois du méthane ou des sulfures — ces derniers étant responsables d’odeurs marquées. La fermentation produit aussi des métabolites utiles, notamment des acides gras à chaîne courte (AGCC) qui nourrissent l’épithélium colique et modulent l’immunité locale.

Quand deviennent-ils inconfortables ou excessifs ?

Le phénomène devient gênant quand la production de gaz dépasse la capacité d’élimination ou quand la sensibilité intestinale est augmentée. Les signes fréquents : ballonnements visibles, ventre gonflé, douleurs abdominales, éructations répétées, flatulences odorantes.
Ces troubles traduisent souvent une digestion incomplète, une dysbiose ou un trouble de la motricité intestinale. La perception de la gêne dépend aussi de la sensibilité viscérale : certains ressentent une douleur marquée pour des volumes de gaz modestes.

Pourquoi avons-nous des gaz ?

Digestion incomplète et fermentation

La digestion normale implique la sécrétion d’acide gastrique, d’enzymes pancréatiques et de bile. Si l’un de ces éléments est insuffisant, des nutriments non digérés atteignent l’intestin. Ces substrats sont alors fermentés par les bactéries, ce qui augmente la production de gaz et de composés irritants (amines, indoles, sulfures).
Causes fréquentes : hypochlorhydrie (faible acidité gastrique), insuffisance enzymatique pancréatique, stase biliaire ou transit lent. Ces altérations augmentent le risque de ballonnements et de douleurs.

Aliments riches en sucres fermentescibles (FODMAPs)

Certains sucres sont mal absorbés dans l’intestin grêle et fermentent rapidement au niveau colique. On parle de FODMAPs : fructanes, galacto-oligosaccharides (GOS), lactose, fructose libre et polyols.
Exemples courants : oignon, ail, blé, légumineuses (lentilles, pois chiches), certains fruits (pomme, poire), produits laitiers non fermentés, édulcorants polyols (sorbitol).
Chez les personnes sensibles, un apport important de FODMAPs provoque une fermentation intense, responsable de ballonnements et d’un ventre gonflé après les repas. Un régime temporairement pauvre en FODMAPs peut réduire significativement les symptômes chez une partie des sujets symptomatiques.

Déséquilibres du microbiote intestinal

Le microbiote idéal est diversifié et équilibré. La dysbiose correspond à une modification défavorable de cette flore : perte de diversité, prolifération de souches productrices de gaz, altération des fonctions métaboliques.
Dans le SIBO (Small Intestinal Bacterial Overgrowth), des bactéries colonisent l’intestin grêle en excès. La fermentation y a lieu plus haut dans le tube digestif, d’où des ballonnements précoces et parfois des éructations. Selon la souche dominante, la symptomatologie varie : hydrogène (diarrhée fréquente), méthane (souvent associée à la constipation mais pas toujours…). La présence d’un SIBO est confirmée grâce à des tests respiratoires mesurant l’hydrogène et le méthane expirés.

Quels sont les troubles associés ?

Ballonnements, douleurs abdominales, flatulences

Les ballonnements correspondent à une distension abdominale ressentie et parfois visible. Les douleurs sont souvent sous forme de crampes ou de spasmes. L’expulsion des gaz apporte fréquemment un soulagement transitoire.
Un ventre continuellement gonflé doit amener à rechercher des causes plus larges : intolérances, SIBO, maladie inflammatoire, obstruction partielle (à exclure médicalement).

Signes indirects : fatigue, lourdeurs digestives, inconfort social

L’inconfort digestif chronique épuise. La fatigue post-prandiale, la perte de concentration et la baisse d’énergie sont fréquentes. Socialement, les éructations ou flatulences répétées génèrent parfois une gêne importante, accroissant l’anxiété et le stress — facteurs qui, à leur tour, aggravent les symptômes digestifs. C’est un cercle vicieux !

Erreurs fréquentes qui favorisent les gaz

Boissons gazeuses, chewing-gum, alimentation industrielle

Les sodas et eaux pétillantes apportent du CO₂ exogène. Le chewing-gum, les sucreries et le tabac favorisent l’aérophagie. L’alimentation ultra-transformée, riche en sucres raffinés, en graisses oxydées et en additifs (émulsifiants, édulcorants) altère la flore et favorise la fermentation.

Manque de mastication et repas trop rapides

La mastication déclenche la salivation (amylase) et initie la digestion. Manger trop rapidement augmente l’ingestion d’air et réduit le travail enzymatique. Des aliments insuffisamment mâchés fermentent plus facilement, source de gaz.

 

Gaz intestinaux douleur

Approche naturopathique des gaz intestinaux

Alimentation douce pour les intestins

La base de la prise en charge naturopathique est un rééquilibrage alimentaire progressif :

  • Privilégier une alimentation non transformée, riche en légumes cuits, protéines digestes et céréales adaptées.
  • Adapter la consommation de FODMAPs : réduire temporairement ceux qui déclenchent les symptômes, puis réintroduire progressivement pour identifier les seuils individuels.
  • Favoriser les fibres solubles (psyllium blond, avoine, pomme cuite) qui normalisent la fermentation et limitent les fermentations brutales.
  • Préférer des cuissons douces (vapeur, étouffée) et des portions modérées.
  • Respecter la chronobiologie : repas réguliers et adaptés en fonction de l’heure de la journée…

Plantes carminatives et huiles essentielles adaptées

Plusieurs plantes apaisent la sphère digestive : fenouil, coriandre, anis, menthe poivrée, camomille. Elles aident à réduire les spasmes et favorisent l’évacuation des gaz.
Les huiles essentielles (carvi, estragon, basilic exotique) peuvent être utilisées ponctuellement, mais seulement diluées et sous contrôle professionnel : certaines sont contre-indiquées chez les femmes enceintes, les enfants ou en cas de pathologies hépatiques. L’usage en inhalation douce ou en massage abdominal (diluées dans une huile végétale) est recommandé plutôt que l’ingestion autonome.

Soutien du foie et des enzymes digestives

Le foie et la bile sont essentiels à l’émulsification des lipides. Une bile insuffisante favorise une digestion incomplète des graisses et des fermentations. Les plantes amères (artichaut, radis noir, romarin) stimulent la sécrétion biliaire et améliorent la digestion.
La supplémentation en enzymes digestives, telles que les amylases, protéases ou lipases, peut être envisagée de manière ciblée pour compenser un déficit spécifique. Cependant, l’utilisation de bétaïne-HCL ou d’enzymes protéolytiques doit rester strictement encadrée, car l’acidité gastrique et l’activité enzymatique sont des paramètres sensibles qui nécessitent une gestion précise.

Micronutrition ciblée (exemples pratiques)

  • Zinc : cofacteur des enzymes digestives, utile en cas de digestion protéique lente.
  • Magnésium : régule la motricité intestinale et diminue les spasmes.
  • Vitamine B6 : impliquée dans le métabolisme des acides aminés et la fonction nerveuse.
  • Polyphénols (curcuma, thé vert, quercétine) : apport anti-inflammatoire pour une muqueuse irritée.
  • Prébiotiques modérés : inuline et fructo-oligosaccharides améliorent la flore chez certains sujets, mais peuvent aggraver les gaz chez d’autres ; la tolérance est individuelle.

Probiotiques : utiles mais à choisir

Les probiotiques ne sont pas universels. Certaines souches (ex. Lactobacillus plantarum, Bifidobacterium infantis) montrent un effet bénéfique sur les ballonnements. En revanche, en présence de SIBO, l’introduction non ciblée de probiotiques peut exacerber la fermentation. Un choix individualisé, basé sur un bilan, est indispensable.

Prévenir et apaiser au quotidien

Habitudes de vie favorables : respiration, activité douce, gestion du stress

Le nerf vague module la digestion. Les techniques visant à augmenter le tonus vagal — cohérence cardiaque, respiration diaphragmatique, méditation — améliorent la vidange gastrique et la motricité intestinale. La marche après le repas aide la digestion et limite les fermentations excessives. Le sommeil réparateur participe à une meilleure régulation métabolique.

Organisation pratique des repas

  • Manger à heures régulières.
  • Prendre le temps : mâcher lentement et poser la fourchette entre chaque bouchée.
  • Éviter de boire abondamment pendant le repas (petites gorgées suffisent).
  • Supprimer les boissons gazeuses et limiter les édulcorants polyols.
  • Noter un journal alimentaire pendant 2 à 4 semaines pour identifier les provocateurs (lien direct avec les symptômes : ballonnements, éructations, ventre gonflé, douleurs).

Quand consulter ?

Consulter si les ballonnements sont nouveaux, progressifs, accompagnés de perte de poids, de saignement digestif, de fièvre ou d’un changement durable du transit. Un bilan médical complet est nécessaire pour éliminer une cause organique.

Retrouver un équilibre intestinal durable

La prise en charge des gaz intestinaux vise deux objectifs simultanés : soulager rapidement la gêne et corriger les causes de fond. L’approche naturopathique combine rééquilibrage alimentaire, phytothérapie, micronutrition et travail sur le mode de vie.
Un programme structuré permet de : réduire la fermentation excessive, restaurer la diversité du microbiote, soutenir la digestion enzymatique et biliaire, et diminuer l’impact du stress sur la motricité intestinale. Le suivi personnalisé reste essentiel ; les protocoles généraux apportent souvent un soulagement, mais l’expression clinique et les seuils de tolérance diffèrent fortement d’une personne à l’autre.
Pour un confort durable, privilégier une démarche progressive : adaptation alimentaire sur 6–12 semaines, soutien hépatique et souvent antimicrobiens et probiotiques choisis en fonction du profil microbien de la personne.

Pour aller plus loin, des consultations personnalisées sont proposées sur Plante Ton Bonheur, afin d’élaborer un protocole adapté au terrain et aux objectifs de santé.

FAQ

Les gaz sont-ils toujours liés à l’alimentation ?

Non. L’alimentation joue un rôle majeur mais d’autres facteurs interviennent : dysbiose, SIBO, hypochlorhydrie, déficit enzymatique, perturbation du transit, stress. Un bilan permet d’identifier les contributions respectives.

Les probiotiques peuvent-ils aider ?

Oui, certaines souches réduisent les ballonnements. Toutefois, en cas de SIBO, leur introduction peut aggraver les symptômes. Le choix doit être personnalisé et basé sur un diagnostic.

Quelle différence entre ballonnements et éructations ?

Le ballonnement est une distension abdominale perçue et parfois visible. L’éructation est l’expulsion d’air par la bouche, souvent liée à l’aérophagie. Les deux peuvent coexister mais n’ont pas toujours la même cause.

Que faire en cas de ventre gonflé après chaque repas ?

Un ventre systématiquement gonflé signale un déséquilibre : dysbiose, intolérances, SIBO ou déficit enzymatique. Un bilan naturopathique et médical est recommandé pour établir un protocole adapté.

 

Pour un protocole adapté et sécurisé — notamment en cas de SIBO suspecté, d’antécédents médicaux ou de prise de traitements — un suivi personnalisé reste indispensable. Les consultations naturopathiques de Plante Ton Bonheur permettent de construire une stratégie progressive, sûre et ciblée pour retrouver un confort digestif durable.
Au-delà des conseils généraux, l’accompagnement individuel tient compte de votre histoire, de vos habitudes alimentaires, de votre mode de vie et de vos besoins spécifiques. C’est ce travail pas à pas, ajusté au fil de votre évolution, qui favorise une amélioration réelle et durable de votre bien-être digestif.

Ce sujet vous intéresse ? Abonnez-vous à la newsletter pour ne rien louper !

Politique de confidentialité

Pour assurer le bon fonctionnement de ce site, nous devons parfois enregistrer de petits fichiers de données sur l'équipement de nos utilisateurs. La plupart des sites web font de même.

Qu'est-ce qu'un cookie ?

Un cookie est un petit fichier texte que les sites web sauvegardent sur votre ordinateur ou appareil mobile lorsque vous les consultez. Il permet à ces sites de mémoriser vos actions et préférences (nom d'utilisateur, langue, taille des caractères et autres paramètres d'affichage) pendant un temps donné, pour que vous n'ayez pas à indiquer ces informations à chaque fois vous consultez ces sites ou naviguez d'une page à une autre.

Cliquez ici pour consulter la politique de confidentialité

Cliquez ici pour activer/désactiver Google Analytics
Cliquez ici pour activer/désactiver Google Maps
Cliquez ici pour activer/désactiver les vidéos au sein du site
En visitant ce site web, vous consentez à l'utilisation des cookies conformément à la politique de confidentialité.